Timbre France N° 669 neuf sans charnière

LIBÉRATION

La Chambre syndicale française de la philatélie, présidée par Roger North, avait demandé l’émission d’un timbre commémoratif de la libération de Paris. Elle proposa treize sujets, la plu­part montrant le général de Gaulle, et demanda que le timbre portât une sur­charge « Libération de Paris » avec la date.

Mais c’était oublier que, malgré l’euphorie due à la Libération et la popularité immense du général de Gaulle, la légalité républicaine restau­rée interdisait la reproduction d’un personnage vivant sur un timbre- poste. Le projet d’émission accepté, on fait donc appel à Gandon, qui sort d’une courte disgrâce pour avoir pris part à la réalisation des timbres de l’E­tat français.

Celui-ci réalise un timbre sur lequel apparaît une allégorie coif­fée d’un bonnet phrygien, qui possède déjà les traits de la Marianne que les Français vont découvrir un mois plus tard pour la nouvelle série d’usage courant.

Ce timbre est salué avec enthousiasme par l'Écho de la Timbrologie, pour qui le timbre fait honneur au Gouvernement provisoire.

L’émis­sion est autorisée le 6 novembre 1944, et le bon à tirer est signé le 21 décembre 1944. La vente est limi­tée à 5 exemplaires par personne du 12 au 18 janvier, puis elle est libre à partir du 19.

Ce timbre est tiré à 7,592 millions d’exemplaires.