Timbre France N° 262 neuf sans charnière

PONT DU GARD

L’artiste Henry Cheffer, à la fois dessinateur et graveur de ce timbre, a choisi de représenter le monument de face.

Dès la mise en vente, c'est un tollé : le timbre ne ressemble pas au pont du Gard, l’artiste ayant pris de nombreuses libertés avec la réa­lité. Les dimensions des arcades et leur nombre choquent tous ceux qui connaissent cet ouvrage d’art, et quantité de journaux publient les nombreuses cartes postales le repré­sentant. La couleur « chaudron » est également critiquée.

Cheffer grave deux poinçons différents. Le pre­mier sert à confectionner des planches planes comportant 50 vignettes. L’impression se fait à plat, le gommage suivant la même technique que pour les timbres typographiés grand format; enfin, les feuilles sont dentelées sur une presse à platine. La couleur n’est pas constante, elle passe du chau­dron clair, presque doré, à un brun-roux foncé.

Certaines feuilles, à la suite d’une erreur de manipulation des rames de papier, ne peuvent être convenablement dentelées. Il faut utiliser une machine, sans doute de fabrication hollandaise, qui a déjà servi antérieurement. La dentelure se fait en plusieurs pas­sages, en ligne, ce qui provoque des inégalités dans les angles de chaque timbre.

Les collectionneurs recher­chent les timbres chaudron clair et ceux avec dentelure linéaire (YT 262B), qui sont nettement plus rares que les autres.