CAISSE D’AMORTISSEMENT LE TRAVAIL
La première application des dispositions de l’article 77 de la loi de finances du 26 mars 1927 est l’ouverture d’un concours restreint, organisé par la direction des Beaux-Arts. II y est demandé aux concurrents de présenter des dessins symbolisant la relève de la France après l'épuisement consécutif à la guerre.
Ce timbre est le premier timbre français à avoir été imprimé en taille douce. C’est une entreprise privée, l’institut de gravure, qui le tire pour le compte et sous le contrôle de l'Administration française. Il faut plusieurs gravures et plusieurs essais avant de réaliser le poinçon définitif.
L’impression est faite par feuilles de 50. La molette de transfert se détériore au cours de la gravure de la planche d'impression, donnant naissance à trois états facilement identifiables. Au cours du tirage, la couleur bleue subit des variations. De même, la gomme, étendue vraisemblablement à la main, se présente sous des aspects divers.
La valeur d’affranchissement est de 1,50 franc, mais on fixe son prix de vente à 10 francs, soit une surtaxe de 8,50 francs au profit de la Caisse d’amortissement.
Bien que dubitatifs quant au succès de cette émission, à cause essentiellement de l'importance de la surtaxe, les milieux philatéliques saluent cependant l’apparition en France de la taille-douce et souhaitent son extension aux autres émissions philatéliques.
650 000 exemplaires sont imprimés dont 163 700 seulement sont vendus, du fait de l’importance surtaxe. La valeur faciale correspond, entre autres, à l’affranchissement d’une lettre recommandée dans le régime intérieur. La durée de validité de ce timbre pour l’affranchissement fut limitée au 31 mai 1933.
