1ère série de la Caisse d'amortissement 1927
La loi de finances du 26 mars 1927 autorise l'émission, chaque année, et pendant une période de cinq ans, d’un timbre-poste spécial surtaxé, dont la différence entre le prix de vente et la valeur d’affranchissement doit être versée à la Caisse d’amortissement, c’est-à-dire la caisse de gestion des bons de la Défense nationale et d’amortissement de la dette publique.Il est à noter que tous les timbres émis pour la Caisse d’amortissement seront démonétisés.
En juillet 1927, un jury est réuni pour choisir un timbre-poste à cette fin, et sélectionne le projet de Pierre Turin, qui sera imprimé en taille douce. Cependant, c’est une série de trois timbres en typographie surchargés qui est émise en septembre 1927. Cette émission laisse dire qu’il s’agit là d’un « ballon d’essai pour tâter le public », afin notamment de « permettre aux petites bourses d’apporter leur obole à la Caisse d amortissement ».
En réalité, en vertu de l’article 17 de la loi du 26 mars 1927, les frais de maquette, de gravure et d’impression de ces timbres spéciaux devaient être supportés exclusivement par la Caisse. Pour des raisons budgétaires, le calendrier prévoyant l’émission du nouveau timbre en taille douce pour la fin de l’année 1927 ne peut être tenu. Aussi l’arrêté du 1er août autorise-t-il l’émission de cette série surchargée, qui est finalement bien accueillie par les philatélistes.
Les trois timbres sont vendus dès le 26 septembre, mais ne sont valables qu’à partir du 1er octobre. Les coins datés sont toujours de la même couleur que la surcharge. De nombreux essais de modèles de surcharge ont été effectués sur des épreuves. Ces trois timbres ont été spécialement imprimés en typographie rotative, dans des couleurs spécifiques, avec leur surcharge, en une seule opération.
Il existe de minimes variétés d’alignement des surcharges. La durée de validité de ces timbres pour l'affranchissement fut limitée au 31 octobre 1936. Il fut décidé que la Caisse d’amortissement ferait l’avance des frais d’installation d’un matériel d’impression en taille douce.
