Un peu d'histoire...
Série de l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris 1925
Une exposition internationale doit avoir lieu à Paris en 1925. Bien évidemment, les organisateurs demandent l'émission de timbres-poste pour faire de la propagande pour ladite exposition.
Une loi du 1er mai 1924 autorise l’émission de quatre timbres et d'une carte postale, la valeur des figurines devant être en concordance avec les nouvelles taxes. Ils sont mis en vente du 8 septembre 1924 au 31 octobre 1925, leur validité pour l’affranchissement des correspondances cessant le 31 décembre 1925.
Les figurines en cours de la série d'usage courant continuent à être normalement vendues au public. Le directeur des Beaux-Arts préside le jury du concours public pour ces timbres. Les nouvelles vignettes donnent lieu à de multiples commentaires concernant leur graphisme qui se veut moderne et esthétique. Si les maquettes peuvent tenter d’y prétendre, les timbres imprimés soulèvent des critiques assez justifiées. L’emploi de la typographie à plat, malgré les deux couleurs, ne donne pas un résultat à la hauteur des espérances des organisateurs de l'exposition.
Le Timbre-Poste écrit : «J’aime mieux ne pas connaître l’artiste qui a mis au monde cette lamentable vignette... » Le tollé est général, tant dans la presse philatélique que dans la grande presse, et les journaux humoristiques s'en donnent à cœur joie. La typographie rotative en plusieurs couleurs n’est pas au point pour les timbres de grand format, et la taille-douce revient trop cher. L’héliogravure n’est pas employée par l’Atelier des Timbres-Poste, qui ne s’est pas intéressé à cette nouvelle technique d’illustration.
Les timbres sont émis au fur et à mesure de leur fabrication, fin 1924 et début 1925. Après leur retrait le 31 octobre, les timbres des Arts décoratifs sont exceptionnellement laissés en vente à Paris RP. rue du Louvre, jusqu'au 31 décembre 1925.
