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Puyi, le dernier empereur chinois

Posté le: mars 22, 2022 | Auteur: | Catégories: Philatélie - Timbres
Puyi, le dernier empereur chinois, a fait l’objet d’une grande source d’inspiration pour de nombreux biographes et réalisateurs cinématographiques.
Puyi, le dernier empereur chinois

Puyi : un personnage rare dans les collections de timbres

Puyi, le dernier empereur chinois, a fait l’objet d’une grande source d’inspiration pour de nombreux biographes et réalisateurs cinématographiques. Pourtant, comment se fait-il qu’il soit presque inexistant dans le monde de la philatélie ? On retrouve à peine une ou deux séries représentant son portrait. Celles-ci auraient été émises par Mandchoukouo, une ancienne colonie japonaise aujourd’hui tombée dans les oubliettes. 

L’inconcevabilité d’imprimer le portrait de Puyi sur un timbre

En 1908, Puyi a été désigné pour succéder l’impératrice Cixi alors qu’il n’avait que 2 ans et 10 mois. Il fut ainsi considéré comme une sorte de « Dieu sur terre ». Il vécut enfermé dans la célèbre Cité interdite. Celle-ci est constamment entourée de gardes ayant pour ordre d’accompagner l’enfant empereur à chaque instant et de lui devoir obéissance. 

La visite de ce mystérieux enfant empereur était strictement réservée aux hauts dignitaires sous autorisation. Toute autre personne non autorisée devait baisser le regard à son approche. 

Ainsi, il fut naturellement interdit de créer la moindre représentation du portrait de Puyi et encore moins sur des timbres que l’on ferait circuler à travers la nation et que le petit peuple lècherait au verso. À la place du visage impérial, les vignettes de cette époque étaient représentées par des dragons.

L’exil de Puyi 

Lors de la proclamation de la République chinoise en 1911, Puyi fût autorisé à rester dans la Cité interdite. En 1924, il a été expulsé des terres chinoises. Il s’était ainsi réfugié dans des terres éloignées de Tianjin, un recoin sous l’autorité des Japonais. 

A cette période, on aurait pour imprimer différents timbres à son effigie pour une éventuelle propagande. Pourtant, cela ne s’est pas fait. Puyi se laissa entraîner dans une immense oisiveté et d’une éternelle insouciance. Son isolement ne fit qu’appuyer sur son indifférence politique.

Puyi à la tête de Mandchoukouo

La seule chance qui se présentait à Puyi était la protection des Japonais. En 1932, ces derniers étaient en quête de légitimité sur les territoires de Mandchoukouo afin de maîtriser la Mandchourie. Ils choisissent alors de mettre Puyi à la tête de cet État, qui devint aussitôt un Empire. Deux ans plus tard, des timbres à l’effigie de Puyi ont été émis. Son règne ne dure qu’un temps, puisqu’il était incapable d’exercer la moindre influence sur les Japonais. Il sombre totalement dans la violence et une profonde dépression. 

En 1945, Puyi et sa famille furent séquestrés par les Soviétiques et emprisonnés pendant 5 ans. Puis, il est envoyé vers la Chine communiste où il devait apprendre à vivre comme le peuple. 

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