Timbre poste aérienne France N° 15 neuf sans charnière

50 F Burelé

En janvier 1936, alors que l’Administration hésite à mettre en vente le 50 F vert Avion survolant Paris, Gas­ton Stalins, administrateur d’une imprimerie privée, l’institut de gra­vure et d’impression de papiers-valeurs, fait une offre de service à l'Administration.

L'Institut de gra­vure a déjà réalisé des timbres-poste pour de nombreuses colonies fran­çaises. G. Stalins met en avant les techniques utilisées par l’institut de gravure pour éviter les contrefaçons.

L’Administration accepte, et le nou­veau timbre est doté d’un burelage de sécurité, d’où son appellation de « 50 francs burelé ».

Un 100 F, sur le même modèle, est envisagé. Comme l’Administration décide, en fin de compte, de mettre en vente le 50 F vert, cela entraînerait une dépense totale de 200 francs pour les collec­tionneurs, avec les réactions que l’on peut imaginer. On renonce donc au 100 F, dont il existe des épreuves.

Le bon à tirer du 50 F burelé est daté du 5 mai 1936, et l’impression a lieu les 15 et 16 juin de la même année. Le 16, une par­tie des timbres est imprimée avec le burelage renversé, conséquence d’une inversion du sens de passage des feuilles après la première impression du burelage. A l’époque, Vincent Auriol, alors garde des Sceaux, ne cesse de réclamer un timbre en l’hon­neur de Clément Ader, originaire, comme lui, de Haute-Garonne.

Le 50 F Ader est émis le 16 juin 1938, et le 50 F burelé, que d’aucuns considè­rent comme le plus beau timbre de France, est retiré en janvier 1939.